Devenir Procureur de la République : missions, salaire et formation
Le métier de procureur de la République vous intéresse ? Vous êtes un bon communiquant avec d’excellentes qualités d’écoute et d’attention ? Vous êtes organisé, rigoureux et intègre ? Vous êtes impartial, loyal et avez le sens de l’équité ? Découvrez les compétences, les missions, le salaire et les débouchés de cette profession.
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Missions
Le procureur de la République fait partie du corps des magistrats du parquet, encore appelé « magistrature debout ». Dans la hiérarchie, il évolue sous l’autorité du procureur général et du Garde des Sceaux, ministre de la Justice.
Le procureur de la République est donc un professionnel de droit qui assume la défense des intérêts de la société. Devant la juridiction, il représente le ministère public (la partie civile) et plaide pour l’application d’une peine ou non contre un accusé. Auprès d’un tribunal de grande instance, il représente le chef du parquet.
Comme vous l’aurez compris, selon le rôle qu’il joue, ses missions vont varier. Le procureur de la République est un professionnel qui exerce un métier marqué par une grande variété de missions. Au quotidien, il fait alors preuve de polyvalence pour exécuter toutes ses tâches.
Représenter en personne le ministère public
Le principal rôle du procureur de la République consiste à défendre l’ordre public et les intérêts de la majorité. Il intervient ainsi à titre préventif et fait appliquer la loi dans l’intérêt du peuple.
À cet effet, il reçoit et analyse, du point de vue de la loi, les plaintes et les dossiers introduits par les institutions publiques (la Police, la gendarmerie, l’administration, les services sociaux…) et les particuliers. Dans l’exécution de ses tâches, il est souvent appelé à travailler en étroite collaboration avec les autres membres du parquet (magistrats, substituts du procureur, etc.).
Déclencher une action publique
Après analyse minutieuse des informations et plaintes reçues, le procureur décide des suites opportunes à donner à une affaire judiciaire. Selon qu’il l’estime et en se fondant sur la loi, il peut :
- classer une affaire sans suite : dans la mesure où l’auteur de l’infraction n’est pas identifié ou lorsqu’on n’arrive pas à établir sa culpabilité
- engager des poursuites judiciaires contre les contrevenants ou les auteurs d’un délit
- lancer l’ouverture d’une information judiciaire contre un criminel par la saisine d’un juge d’instruction
- mettre en œuvre des mesures alternatives : rappel à la loi, réparation des dommages, médiation pénale, interdiction d’aller vers une victime, etc.
Retenez donc que le procureur de la République s’implique en son nom ou fait impliquer les services compétents dans les démarches utiles pour aboutir à une poursuite des contraventions à la loi pénale. Pour cela, son rôle sera de coordonner les actions de la police judiciaire, de contrôler les détentions ainsi que les prolongations de garde à vue et d’ordonner les interpellations.
Qualités et compétences
Considéré comme un « arbitre impartial », le procureur de la République est appelé à veiller à l’ordre public et à l’application rigoureuse de la loi pénale contre les fauteurs de trouble et les auteurs de crimes. Pour ce faire, il doit posséder des compétences avérées en matière de droit pénal et incarner des valeurs humaines. Voici concrètement les qualités et compétences qui font un bon procureur de la République :
- Des connaissances en droit : elles lui sont utiles pour apprécier les plaintes et les faits sous un angle purement juridique. C’est sur la base de la loi pénale et de la réglementation en vigueur que le procureur décide de l’action publique à déclencher contre un supposé coupable.
- Un bon orateur : pour présenter son réquisitoire devant un jury et plaider pour la condamnation d’un coupable, le procureur doit faire preuve d’éloquence, de logique et d’argumentation.
- De bonnes qualités d’analyse et de synthèse : appelé à recevoir de diverses plaintes, ces compétences permettent au procureur de vite appréhender une situation, de le problématiser et d’entrevoir la procédure à suivre.
- Impartial et juste : pour agir dans l’intérêt commun de toute la société, le procureur de la République ne prend jamais parti à priori. Il est constamment guidé par la recherche de la vérité et la mise en application de la justice. Il se montre incorruptible et résiste à toute contrainte susceptible de l’écarter du chemin de la vérité et de la justice.
En outre, l’intégrité, la loyauté (envers la République), la rigueur et l’organisation sont de grandes valeurs qui caractérisent un procureur de la République dans l’exercice de sa profession.
Un diplôme est-il obligatoire ?
Le système judiciaire étant foncièrement réglementé, il est obligatoire d’avoir un diplôme avant d’exercer le métier de procureur de la République. Un master (Bac+4/+5) en droit pénal, en droit financier, en droit du travail, en droit administratif ou en droit des affaires est le minimum requis.
Formation
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Après avoir validé les 4 années d’études universitaires (master 1), l’aspirant au métier de procureur de la République doit se présenter au concours de l’École nationale de la magistrature (ENM). D’autres voies, en l’occurrence un diplôme obtenu dans un institut d’études politiques (IEP) ou dans une école normale supérieure, y donnent également accès.
Niveau Bac +4/+5
Master Droit de la matière pénale
Le Master Droit de la matière pénale permet aux étudiants d’appréhender et d’approfondir l’ensemble des disciplines relevant du champ pénal, de se spécialiser dans les domaines techniques du droit pénal et enfin de préparer les concours et examens des professions réglementées.
Le master 1 (Bac +4) couvre l’option « Droit privé & sciences criminelles » et le master 2 (Bac +5) couvre entièrement le « Droit de la matière pénale ».
Admission à l’ENM
Tous les magistrats, les procureurs de la République, y compris, doivent obligatoirement prendre par cette école avant de pouvoir exercer leur profession. L’accès à la formation se fait sur concours et 3 différentes voies y mènent :
- Le concours externe : elle est réservée aux candidats français, titulaires d’un master 1 ou d’un master 2 et âgés de moins de 31 ans.
- Le concours interne : elle s’adresse aux fonctionnaires d’État et des collectivités territoriales âgés de 48 ans, 5 mois au maximum. Pour les militaires, il leur faut justifier un minimum de 4 années de services.
- Le 3ᵉ concours est ouvert aux personnes âgées de moins de 40 ans et pouvant justifier de 8 ans de carrière professionnelle dans le secteur privé, d’un mandat d’élu local ou encore de l’exercice à un poste juridictionnel à titre non professionnel.
Les concours étant très sélectifs, il est vivement recommandé de suivre une classe préparatoire d’un an au sein d’un institut d’études judiciaires.
La réussite au concours d’entrée à l’école nationale de la magistrature permet de suivre une formation rémunérée d’une durée de 31 mois. Celle-ci comprend une phase théorique et une phase pratique au cours de laquelle le futur procureur de la République réalise des stages dans les institutions judiciaires, les cabinets, etc.
Au terme de la formation, les diplômés sont affectés dans des institutions en fonction de leur résultat. Dans un premier temps, ils occupent le poste de substitut où ils acquièrent de l’expérience avant d’accéder au poste de procureur de la République.
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Salaire
À ses débuts, un procureur de la République touche un salaire d’environ 2 500 euros brut par mois. À mesure qu’il évolue et acquiert de l’expérience, sa rémunération peut monter jusqu’à 5 000 euros bruts par mois. En fin de carrière, le traitement salarial devient conséquent et atteint 8 000 euros bruts par mois.
Débouchés
Tout au long de sa carrière professionnelle, le procureur de la République est soumis à l’appréciation de ses supérieurs hiérarchiques. La perspective d’évolution la plus connue est l’accession à un poste hors hiérarchie comme procureur général de la Cour de cassation ou d’une cour d’appel.
Le procureur de la République peut également être inscrit au tableau d’avancement et changer de grade sur décision de ses supérieurs.
Trouver un emploi
Accéder au métier de procureur de la République reste compliqué en raison notamment des étapes de sélections et les places sont limitées. À l’issue des formations à l’ENM, un jury proclame l’aptitude du diplômé à exercer le métier de procureur de la République. Il est alors directement affecté à un poste en fonction de son classement et des postes disponibles.
Métiers connexes
Juge d’instruction
Le juge d’instruction est un magistrat chargé de mener des enquêtes judiciaires approfondies sur des affaires pénales complexes. Il instruit les dossiers en auditionnant les témoins, en recueillant les preuves, et en décidant s’il y a lieu de renvoyer les personnes mises en cause devant le tribunal pour un procès.
Avocat pénaliste
L’avocat pénaliste est un juriste spécialisé en droit pénal. Il défend les intérêts de ses clients accusés d’infractions pénales devant les tribunaux. Il les conseille, les assiste lors des procédures judiciaires, et plaide en leur faveur pour garantir un procès équitable.
Médiateur pénal
Un médiateur pénal est un professionnel qui intervient dans le cadre de la justice restaurative. Il facilite la communication entre les victimes et les auteurs d’infractions, avec pour objectif de favoriser la réparation des préjudices et la réinsertion sociale. Il guide les parties impliquées dans un processus de résolution amiable des conflits, en dehors du cadre judiciaire traditionnel.
Officier de police judiciaire (OPJ)
L’officier de police judiciaire est un policier ou un gendarme spécialement formé pour mener des enquêtes judiciaires. Sous l’autorité du Procureur de la République, il collecte les preuves, procède à des interrogatoires, et travaille en collaboration avec le juge d’instruction pour élucider les affaires pénales.
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