Pourquoi choisir le portage salarial ?

Entre l’auto-entreprise et le salariat classique, le portage salarial offre une alternative intéressante. Ce statut hybride permet de bénéficier à la fois de la flexibilité de l’entrepreneuriat et de la sécurité du salariat. Mais quels sont les critères à prendre en compte pour choisir le portage salarial ? Quels sont ses avantages par rapport à une activité en freelance ? Cet article vous apportera des éléments de réponse pour faire votre choix.

Qu’est-ce que le portage salarial ?

Le portage salarial se situe à mi-chemin entre le salariat et l’entrepreneuriat. Choisir le portage salarial est une solution intéressante pour développer son activité professionnelle en tant qu’indépendant, tout en bénéficiant des mêmes avantages qu’un salarié d’une entreprise.

Le professionnel en portage salarial peut ainsi réaliser plusieurs missions auprès de différentes entreprises. En tant que salarié d’une société de portage, il peut ainsi avoir un contrat et une protection sociale comme tout salarié. Il peut signer un CDD en portage salarial qui peut être renouvelé 2 fois dans la limite de 18 mois d’activité. Il existe aussi un CDI en portage salarial mais celui-ci ne doit pas excéder une durée de 36 mois pour une mission. Au-delà de cette durée, il faut alors requalifier le contrat de travail.

A qui s’adresse le portage salarial ?

Le portage salarial est ouvert aux cadres, aux retraités, aux demandeurs d’emploi mais aussi aux travailleurs indépendants. On retrouve le plus souvent des salariés portés dans les domaines du consulting, de la finance, de la maîtrise d’ouvrage ou bien encore de l’informatique.

Comment fonctionne le portage salarial ?

Comme indiqué dans l’article L1251-1 du Code du travail, le portage salarial est une relation contractuelle tripartite. Les 3 parties concernées sont :

• Le consultant/salarié “porté” : il s’agit généralement d’un expert dans son domaine qui justifie de plusieurs années d’expérience (selon le site entreprendre.service-public.fr, “le salarié porté doit avoir au minimum une qualification professionnelle de niveau 5 (Bac +2) ou une expérience significative d’au moins 3 ans dans le même secteur d’activité”.) ;
• le client, qui peut être une entreprise, une association, une administration ou bien encore une collectivité territoriale ;
• une société de portage salarial qui prend ainsi la responsabilité civile professionnelle de la mission et qui peut ainsi proposer un contrat de travail au salarié porté. Elle établit le contrat de travail qui lie les deux parties et s’occupe de tout ce qui touche à l’administratif.

Le portage salarial en un clin d’oeil

Parce qu’une image vaut parfois mille mots, voici un schéma qui montre bien comment fonctionne le portage salarial.

Un système de portage salarial qui regroupe 3 entités (source : itg.fr)

Comme on le voit sur ce schéma, c’est le consultant porté qui trouve sa ou ses missions qu’il va réaliser dans le cadre du portage salarial. Le salarié porté doit donc être proactif et démarcher lui-même les entreprises avec lesquelles il souhaite travailler.

En quoi consiste une société de portage salarial ?

Par définition, une société de partage est à la fois un prestataire de services pour des entreprises clientes mais aussi l’employeur d’un consultant indépendant. Elle met sa structure et ses compétences au service d’un professionnel, afin de l’accompagner dans le développement de son activité freelance. Toutefois, elle laisse ce dernier entièrement autonome et libre de ses choix en matière de missions.

Afin de se rémunérer, la société de portage salarial prélève des frais de gestion sur les honoraires hors taxe du salarié porté.

Quels sont les avantages du portage salarial pour un travailleur indépendant ?

Lorsque l’on est travailleur indépendant, il est souvent difficile de retourner dans un schéma de salariat classique. Avec son fonctionnement qui apporte de la stabilité à un travailleur tout en lui laissant une certaine indépendance, le portage salarial offre de nombreux avantages.

Comme un salarié, il peut ainsi bénéficier des avantages suivants :

• assurance chômage ;
• cotisations retraite ;
• complémentaire santé ;
• congés payés ;
• assurance responsabilité civile professionnelle ;
• etc.

Il est également possible de cumuler l’allocation d’aide au retour à l’emploi (aussi appelée ACRE) avec les revenus issus du portage salarial. Une bonne nouvelle pour celles et ceux qui souhaiteraient devenir travailleur indépendant mais éprouvent quelques craintes face au manque de stabilité du statut.

Dans le cadre d’un portage salarial, la société de portage prend en charge tout l’aspect administratif : contrat de travail, facturation, fiche de paie… Avec ce statut intermédiaire, il n’est pas nécessaire de créer son statut juridique pour pouvoir exercer en tant qu’indépendant. Il faut simplement fournir une prestation de service à l’entreprise cliente et rendre des comptes au moins une fois par mois à la société de portage. Cette dernière va alors assurer la facturation et l’encaissement des honoraires avant de reverser la somme sous forme de rémunération mensuelle au salarié porté.

Quels sont les inconvénients du portage salarial pour un travailleur indépendant ?

Chaque situation professionnelle possède des avantages et des inconvénients. Le portage salarial implique des frais de gestion, qui représentent environ 10% du chiffre d’affaires du travailleur porté. C’est donc un élément qu’il faut prendre en compte, notamment lors de la négociation avec les entreprises clientes.

Contrairement à d’autres statuts indépendants comme l’auto-entrepreneuriat, le portage salarial induit des charges un peu plus lourdes. Selon ITG, ces charges représentent :

• 50% environ pour un salarié porté ;
• 41 à 45% pour un entrepreneur en SARL ou SASU.

Comment devenir salarié porté ?

L’article L1254-2 du Code du travail et l’article 2 de la convention collective des salariés portés (IDCC 3219) fixent les conditions d’éligibilité à ce statut.

Depuis 2017, pour devenir salarié porté, il faut une qualification professionnelle de niveau III au minimum (bac +2) ou, à défaut, une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans le secteur d’activité choisi. Un diplôme est souvent demandé pour prétendre au portage salarial.

Le futur salarié porté doit aussi prouver qu’il a toutes les compétences requises pour exercer en tant que consultant dans son domaine. Il doit analyser une problématique, puis proposer des solutions et les mettre en œuvre. Il doit aussi être à l’aise avec la prospection car en tant que travailleur indépendant, il doit démarcher les entreprises ou organismes concernés.

Vous êtes intéressé par le portage salarial ? Vous avez désormais tous les éléments en main pour prendre une décision et avancer dans votre projet professionnel.

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